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Cultures... et dépendances.

 

Sans mobile série 1

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       Dimanche 13 Janvier 2019  16:52

    Contrariétés maraîchères.

 

Avant une prochaine "campagne" agro-maraîchère d'une nouvelle année aux espoirs d'abondance expensioniste, attardons-nous quelques instants sur la saison passée victime de contrariétés toujours aussi impondérables que fantaisistes.

2018 : année mi-figue, mi-raisin... ou mi-raison... sachant que si je n'ai pas de vigne - donc la formule ne me concernerait qu'à moitié - j'ai bien un figuier, mais vous n'êtes pas encore à la veille de me surprendre piquant une méridienne sous son feuillage ombragé, son port et son ampleur procédant plus du bonsaï que du vénérable centenaire aux mille ramifications; quant aux figues... il en eut, mais si peu, si petites, si cramoisies, manquant de cette sainte pluie indispensable  à toute bonne explosion de la nature, qu'elles ne vinrent pas à maturité et disparurent en moignons minuscules et lamentables indignes de leur consœurs originaires des pays de la Grande Porte et de sa voisine Hiérosolomytaine.

Basta ! Passons aux légumes.

Mes landes, depuis bientôt deux lustres pays de LA pomme de terre. Terre neuve – même si on ne m'y voit pas affublé d'un suroît – propice (il vaut mieux être pro que contre) à ce genre de culture, avec sans doute quelques inégalités annuelles, le tubercule de Parmentier aura su s'adapter sans difficulté au terrain qui l'a adopté sans restriction. Cette année encore fut semble-t-il assez bénéfique à ces frites et purées en puissance… au détail près, qu'une population insidieuse et souterraine, adepte du farniente (je me demande s'il ne s'agit pas là d'une infiltration corse), aux manières des cigales au pays du grillon,  osa s'attaquer à mes solanacées et à en faire leur ordinaire prétextant sans doute que les dieux chthoniens palliaient leur impéritie et leur oisiveté par des distributions gracieuses analogues à la manne du désert qu'en d'autres temps la population hébraïque reçue du Dieu céleste. Le mulot, puisqu'il faut le nommer ainsi, qui n'a rien à envier au lapin pour ses capacités reproductives exponentielles, peut se targuer d'avoir obéré d'un bon quart une récolte qui s'annonçait sous les meilleurs auspices… l'eussè-je su préventivement si j'avais interrogé les aruspices en leur conseillant d'exercer leur art sur les entrailles de ce misérable et minuscule animal dont les habitudes alimentaires généraient des réactions forcément restrictives quant à la gestion qui s'annonçait drastique du stock d'une récolte réduite de façon significative mais indépendante de la volonté de son propriétaire?

Oublions…

Parlons de mes échalotes. Là aussi, force est de constater que le terrain s'y prête… donc peu éloigné (?). Cette année, récolte moyenne mais abondante. Cependant, s'il m'est pénible de l'avouer, je me dois d'expliquer comment cette récolte se trouva diminuée de moitié par ma (maxima) faute ! Ayant dans un premier temps décidé l'arrachage et le traitement d'une variété venue la première à maturité, comme à l'habitude je mis cette récolte à sécher chez moi (à la place des chaussettes de l'Archiduchesse), au soleil, sur l'une de mes tables d'extérieur… bien m'en prit ! Pouvais-je imaginer que si, de la hauteur de mes septante années et des poussières, je supportais sans problèmes, coiffé malgré tout d'un couvre-chef, les affres brûlantes d'un soleil caniculaire au milieu du domaine d'où étaient issus ces humbles bulbes, pouvais-je imaginer que ceux-ci allaient tolérer l'envol du thermomètre sous le coefficient multiplicateur déterminé par leur situation sous un soleil de plomb aux rayons mortels?   Non !  A mon grand dam, l'idée ne m'effleura pas une seconde. Mais le fait est, qu'après une exposition répétée à ce traitement inhumain, mes "cuisses de poulet" – c'est le nom de la variété… qui devint avariée – sous un aspect extérieur engageant, affichaient, à l'intérieur, une texture à l'opposée de ce qu'une bonne échalote, saine et ferme doit donner sous le toucher expert de l'utilisateur. Cette première récolte était carrément cuite !... et mes cuisses-de-poulet ne ressemblaient plus qu'à de gros vieux poux pas beaux (d'où leur nom identique avant grillade et après mais dans une traduction sémantique différente). Heureusement – je suis tout de même prévoyant et mon aura remonte d'un cran – la deuxième récolte n'eut pas à subir ce mauvais traitement, et sur ce point ma réserve hivernale était assurée.

Ici, je me dois de faire une pause, car je m'aperçois que mon goût de la précision fait traîner en longueur des explications susceptibles de vous prendre la tête et vous détourner de ma prose qui rapidement devient soporifique.

Aussi décidais-je d'un commun accord personnel de couper court momentanément à cette nomenclature qui pourrait devenir pesante si je n'y mettais fin temporairement.

Bon dimanche

Le jardinier

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