Création
Sous
le front incliné la phrase tourbillonne.
Trop
obscurs sont les mots, bien loin l'enchantement...
Le
poète insensé que la foi aiguillonne
Escompte
le déclic mettant fin au tourment !
Il
écoute la voix de l'onde cristalline,
Veut
retenir le vent et peindre la beauté;
Saigner
dans la douleur... mais louer Colombine
Et
sent vibrer les sons d'un sujet indompté !
Son
être est à l'affût de la forme magique
D'où
jaillit l'étincelle enflammant son discours ;
L'esprit
dans le brouillard, il cherche la musique,
Tel
un fil conducteur venant à son secours !
Lorsque
le vers surgit, en habit de lumière,
Avant
qu'il ne s'envole, ainsi qu'un étourneau,
Sa
muse le saisit d'une main familière,
Prélude
encourageant la suite du rondeau !
Les
mots échevelés se rangent en bataille,
Palpitants
ou soumis, dansant sur le papier...
Le
cœur empli d'amour, le poète travaille,
Mariant
sa pensée au rythme épistolier !
En
son âme sensible un couplet vient de naître,
Tant
mieux si la tournure enchante le lecteur...
Dans
cette discipline, il nest pas un grand maître,
Il
donne un peu de rêve en humble créateur !...
A.
Meynier 1997
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